S’il y a des voitures qui ont contribué à la participation du plus grand nombre de pilotes à la course automobile, ce sont bien les
Simca 1000 Rallye :
1000 Rallye, Rallye 1, Rallye 2 et Rallye 3. En effet, leurs moteurs situés en porte-à-faux arrière leurs ont conférés un comportement sur-vireur —les 1000 dérivaient de l'arrière— permettant une conduite sportive à l'instar des
Renault 8 Gordini. Elles ont eu également une longévité à faire pâlir d’envie toutes ses concurrentes, tant la carrière de cette auto a duré. Plus de 35 ans, et ce n’est pas fini. Les pilotes des
Simca 1000 Rallye, source unique de licenciés et de machines à succès, ont fait que les catégories dans lesquelles elle courait, offraient un plateau jamais égalé —principalement dans le cadre du
S.R.T. (Simca Racing Team)—, de plusieurs dizaines de concurrents dans les classes de cylindrées. Ce qui a amené les meilleurs d’entre eux et ils étaient nombreux, à se battre au plus haut niveau au classement général, et permettre même de gagner le scratch pour les plus talentueux.
Dans la mise au point des
Simca 1000 Rallye, il ne faut pas oublier Jean-François Rousseau (pilote officiel Simca Chrysler, metteur au point sur le circuit de Mortefontaine), Jean-Claude Vaucard (ingénieur liaison au sol chez Simca puis chez Peugeot avec le programme 905 des 24 heures du Mans) et son coéquipier Hubert Arnoult (directeur des essais moteur). Bernard Fiorentino a participé à deux épreuves du championnat du monde des Rallyes (Monte-Carlo 73 et Rallye de Suède 75) avec des Rallye 2 Groupe 2. Jean-Claude Vaucard, Jean-François Rousseau et Enjolras ont mis au point des 1000 Rallye à compresseur redoutables avec lesquelles ils ont gagné des scratchs dans des rallyes nationaux.
La presse spécialisée sous la plume de Gilles Dupré écrivait à l'époque : « Lassauge, Tassistro, Oreille, Delort et quelques autres, il faut chercher dans ces noms le futur champion d’Europe, …voire du monde. » L’avenir lui a donné raison puisque Alain Oreille fut champion du monde groupe N quelques années plus tard sur une autre voiture. Robert Lassauge, pilote de rallyes d'exception, était une référence dans sa discipline. Robert était craint de tous et a gagné un rallye pour son retour à la compétition après 19 ans d'arrêt de courses. Sans commentaire. Lucien Tassistro, sûrement le plus complet, rivalisait avec les plus grands en rallyes et a été champion de France en circuits avec le S.R.T. Toulon, dont il fut aussi le président. Il a été aussi le premier à courir avec une Rallye 2.
Alain Oreille, le roi des 1000 Rallye 2 groupe 2 en rallye est devenu pilote officiel chez Renault, aux côtés du célèbre
Jean Ragnotti.
Caractéristiques
Sur la Simca 1000 Rallye lancée en février 1970 , le moteur 1 118 cm³ passe à 60 chevaux et la vitesse de pointe à 155 km/h. A bord le conducteur dispose d'un siège baquet (le siège est standard côté passager) et d'un compte-tours. L'extérieur se démarque par des essuie-glaces agrandis noir mat, des projecteurs additionnels à iode, un rétroviseur de type obus, un capot noir mat, des roues noires sans enjoliveurs et une teinte de carrosserie rouge sarde décorée de bandes transversales noires à l'arrière. En février 1972, la 1000 Rallye 1 succède à la 1000 Rallye. Si la cylindrée est augmentée à 1 294 cm³, la puissance ne change pas.
En septembre 1972, Simca lance la 1000 Rallye 2 animée par un moteur 1 294 cm³ développant une puissance de 82 ch DIN à 6 000 tr/mn et un couple maxi de 11 mkg à 4 400 tr/mn. Grâce à ses deux carburateurs double-corps horizontaux et à ses 860 kg, elle pointe à 160 km/h. Le freinage est assuré par quatre freins à disques. A l'extérieur, une prise d'air est aménagée sous le pare-chocs avant pour refroidir le radiateur d'eau situé désormais à l'avant. Pour 1976, la puissance progresse à 86 ch DIN et la vitesse de pointe à 162 km/h. Cette dernière version est reconnaissable à son becquet arrière.
En décembre 1977, la marque présente une 1000 Rallye 3 de couleur bleue (le modèle de série sera uniquement blanc) se distinguant par son spoiler avant, ses extensions d'aile et ses jantes Amil en alliage léger. Comme toutes les Simca 1000, elle reçoit la récente face avant avec les projecteurs rectangulaires. La puissance grimpe à 103 ch DIN à 6 200 tr/mn, le couple maxi à 13 mkg à 4 900 tr/mn et la vitesse de pointe à 183 km/h. Cette ultime version proche des 1000 Rallye de compétition du S.R.T. aura une carrière éphémère jusqu'à la disparition de la Simca 1000 en 1978.
Cette voiture de conception robuste a fait les beaux jours du sport automobile Français.Il faut savoir qu'en 2001 les 1000 Rallye étaient le modèle qui avait le plus d'engagement en compétition (slalom, course de côte, rallye). Cette voiture comptait près de 400 engagements en course [3] et ce 40 ans après le sortie du premier modèle. L'attachante Simca 1000 léguera l'appellation Rallye qui sera récupérée par Peugeot sur les Talbot Samba, Peugeot 205 et Peugeot 106. On peut voir des Simca 1000 Rallye restaurées magnifiquement dans les épreuves historiques. Ce sont des voitures qui sont actuellement recherchées par les collectionneurs et les prix commencent à flamber.
Simca 1000 Rallye Constructeur
Simca Usines d'assemblage
Poissy Moteur et transmission Énergie Essence
Architecture moteur
4 cylindres en ligne Position du moteur
Arrière Cylindrée
1 118 et 1 294 cm³ Puissance maximale
60 (Rallye), 82 (Rallye 2), 86 (Rallye 2) et 103 (Rallye 3) ch Transmission
Propulsion arrière Boîte de vitesses
4 rapports Poids et performances Poids (à vide) de
785 à 880 kg Châssis - Carrosserie
Carrosseries Berline 4 portes
Dimensions Longueur 3 800 mm
Largeur 1 480 mm
Hauteur 1 400 mm